C’est donc partout la même chose
Marthe Donas explore le monde de l'art anglais pour Théo Van Doesburg (Londres, 1920)
Livret, 2015
32 pages, 7 illus. N/B
Vers la fin du premier semestre de 1920, Marthe Donas (1885-1967) a résidé quelques jours chez Theo van Doesburg à Leiden, afin de l’aider à organiser, avec l’appui d’Archipenko, des expositions de la Section d’Or en Hollande. Elle séjourne ensuite près de trois mois à Londres, chez une amie, pour réaliser des portraits et gagner quelques ressources. C’est de là qu’elle adresse, le 16 septembre 1920, en français, une lettre de cinq pages à van Doesburg.
Dans cette étude, traduite en français et introduite par Jean-Marie Aendekerk, parue en 1999 en néerlandais dans la revue Jong Holland, Marguerite Tuijn analyse et commente cette lettre de Donas, rare et remarquable dans la mesure où quasiment toute sa correspondance de l’époque a disparu. Ce qui n’a pas été le cas, très heureusement, de celle, abondante, de Theo van Doesburg, conservée par le RKD, qui en a bénéficié grâce à la donation van Moorsel et où cette lettre est répertoriée.
Donas y rend compte de ses contacts, évoquant les Sitwell, chez qui elle prend le thé, mais aussi Percy Wyndham Lewis, C.R.W. Newinson, Douglas Goldring, Jacob Epstein… Soit un petit panorama de l’intelligentsia moderniste anglaise à l’attention d’un van Doesburg toujours avide de relations ou points d’appui. D’une manière quelquefois enjouée, Donas décrit aussi son état d’esprit de l’époque, ses aspirations, ses interrogations, son avenir indécis et ses recherches esthétiques ou spirituelles.