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Marthe Donas, Berthe Dubail, Odette Collon. Au seuil de l'abstraction (1945-1960)

(Catalogue)

04.10 > 09.11.2014

Marthe Donas, Berthe Dubail et Odette Collon, au seuil de l’abstraction (1945-1960)

Cette exposition a confronté des œuvres réalisées par trois femmes peintres belges après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Durant cette période charnière, elles décantent progressivement le réel pour atteindre un univers non figuratif.

Marthe Donas (1885-1967) revient à la peinture en 1947, après une longue interruption de vingt ans. Elle qui, en 1920 déjà, avait franchi la frontière du monde des apparences, retrouve les joies et les doutes de la création. Elle explore en premier lieu le domaine de la réalité tangible (figures et scènes d’intérieur, natures mortes, paysages) avant de s’engager résolument dans la voie d’une abstraction à caractère lyrique.

Au retour de Paris, où elle a fréquenté l’atelier de la Grande-Chaumière, Berthe Dubail (1911-1984)  abandonne le ton animiste de ses débuts pour adopter un langage expressionniste et matiériste, d’un ton grave, voire sévère. Curieuse de nouveauté, elle tourne le dos à la réalité tangible en traduisant les forces élémentaires de la nature par une touche fougueuse qui privilégie les effets rythmiques.

Après avoir participé à l’aventure de la Jeune Peinture Belge entre 1946 et 1948, Odette Collon (1926-2012) évolue vers un univers moins figuratif, le transformant en un jeu de formes souplement architecturées, inspirées par le paysage ou les éléments minéraux et végétaux de la nature.

L’accrochage a permis au public de suivre pas à pas le cheminement de ces trois femmes artistes mues par le même désir de traduire en termes purement plastiques (formes, matières, couleurs) un monde qui échappe à la pesanteur des apparences.