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Luc Peire, l’attrait de la verticale

"Pour moi, la verticalité c’est la vie". Luc Peire, 1967

19.04 > 08.06.2025

L’artiste plasticien Luc Peire (Bruges, 1916 - Paris, 1994) est parti de l’expressionnisme (dans le sillage de son maître Gustave Van de Woestyne et de Constant Permeke) pour évoluer vers une formalisation logique dans les années 50, puis vers une représentation de l’homme en tant qu’être spirituel symbolisé par le mouvement vertical et situé dans un espace équilibré. Peire s’est ainsi fait connaître à l’échelle internationale comme le maître du verticalisme abstrait.

Dans cette évolution, le dialogue artistique avec des personnalités comme Eduardo Westerdahl, Alberto Sartoris, Josep Maria Subirachs, Michel Seuphor, Leo Breuer, Henri Chopin et Mathias Goeritz a joué un rôle crucial.

Avec la « graphie » en blanc et noir comme forme d’expression artistique personnelle, Luc Peire atteint l’essence de son verticalisme poussé. Il applique ce modèle d’ « optical art »  rythmé dans ses trois Environnements-miroirs (1967, 1968, 1973) où, poussant sa logique jusqu’à l’extrême, il atteint le climax de sa recherche artistique : l’infini et l’espace. Sa volonté de collaborer avec d’autres artistes, architectes et urbanistes débouche sur de nombreux projets d’intégration en Belgique et à l’étranger.

La carrière artistique de Luc Peire suit une trajectoire internationale, comme en témoigne l’épouse de l’artiste, Jenny Peire-Verbruggen, dans les notes de son journal Les ateliers de Luc Peire, publiées en 2001 à titre posthume par Ludion (Gand-Amsterdam) et annotées par Marc Peire, commissaire de l’exposition.

La volonté de comprendre évince la disposition intérieure au plaisir esthétique. Le plaisir existe en soi et sans explication.

Luc Peire, 1953

L’exposition présente un passionnant aperçu de l’évolution logiquement cohérente du style de Luc Peire : de la figuration à l’abstraction verticale spatiale. Les différents aspects de sa carrière féconde sont mis en avant : depuis la peinture à l’huile et le dessin jusqu’à la graphie et l’intégration.

Le verticalisme de Luc Peire peut influencer des artistes d’aujourd’hui, comme le montre l’œuvre de Martin Baeten qui, dans les années 1970, a collaboré avec Luc Peire dans son atelier de Knokke.

L’espace est un élément essentiel pour moi. On doit pouvoir se promener dans le tableau.
Luc Peire, 1966

Les prêteurs

Les œuvres prêtées pour l’exposition proviennent principalement de collections privées belges.

Informations pratiques

Attention ! Durant cette exposition, aucune œuvre de Marthe Donas ne sera visible !